MALTE WOYDT

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Racisme 2

“Le mot racisme, en effet, est trompeur: il réunit sous un label unique deux comportements dont la genèse, la logique et les motivations sont complètement dissemblables. Le premier situe sur une même échelle de valeurs l’ensemble des nations qui peuplent la terre; le second proclame l’incommensurabilité des manières d’être; le premier hiérarchise les mentalités, le second pulvérise l’unité du genre humain; le premier convertit toute différence en infériorité, le second affirme le caractère absolu, indépassable, inconvertible des différences; le premier classe, le second sépare; pour le premier, on ne peut pas être persan, aux yeux du second, l’on ne peut pas être homme, car il n’y a pas entre Persan et l’Européen de commune mesure humaine; le premier déclare que la civilisation est une, le seconde que les ethnies sont multiples et incomparables. Si le colonialisme est bien l’aboutissement du premier, le second culmine dans l’hitlérisme. …

Sans doute le concept de race a-t-il été ruiné par les travaux convergents des sciences sociales et des sciences naturelles. … l’argument biologique est désormais sans pertinence. … Cette théorie s’est effondrée. Mais où est le progrès? Comme les chantres anciens de la race, les fanatiques actuels de l’identité culturelle consignent les individus dans leur appartenance. Comme eux, ils portent les différences à l’absolu, et détruisent, au nom de la multiplicité des causalités particulières, toute communauté de nature ou de culture entre les hommes.”

aus: Alain Finkielkraut: La défaite de la pensée. Paris: Folio 1991 (Orig.-Ausg. 1987), S.106-109.

Abb.: Agus Triyanto BR: We are what we are #2, 2015, indoartnow, im Internet.

08/13

22/08/2013 (20:43) Schlagworte: FR,Lesebuch ::

Néo-belgitude

“De nombreux intellectuels et artistes flamands éprouvent une certaine méfiance envers une Flandre plus autonome, ressentie comme bornée et culturellement étriquée. En réaction, ces intellectuels … réinventent la Belgique. Le modèle belge est alors vécu ‘ironiquement’ comme une seconde Cacanie ‘à la Musil’, un doux Absurdistan qui n’a pas d’identité et est de ce fait préférable en ces temps d”identités meurtrières’. Ces postmodernes veulent appartenir à quelque chose, mais pas totalement. … Ces dépaysés ont besoin d’un décor réconfortant, d’un alibi nostalgique. Une Begique légèrement anarchiste et tolérante fait parfaitement l’affaire….”

aus: Luc Devoldere: ‘Ik ben van Luxembourg’ In: Ah! 12, Mai 2011, S.117.

08/13

20/08/2013 (19:56) Schlagworte: FR,Lesebuch ::

Diplocratie

“Sous plus d’un angle, la critique du populisme aujourd’hui est comparable à la critique du socialisme, voici maintenant plus qu’un siècle. … Dans les deux cas, on considérait que la populace était mal informée et induite en erreur par ces chefs de file. Dans les deux cas, on craignait que ces hordes récalcitrantes entrainassent le déclin de la civilisation. Dans les deux cas, on voulait domestiquer ce peuple réfractaire en le ‘moralisant’, comme on disait alors, ou en ‘communiquant mieux’, comme on dit aujourd’hui. …

Dire que la ‘démocratie des diplômés‘, ou la diplocratie pour employer un néologisme, est une forme de despotisme éclairé, est peut-être exagéré. Mais cette diplocratie est au fond un signe avant-coureur de la post-démocratie. … Comme l’écrivait le politicien et philosophe français André Bellon: ‘… alors que, en démocratie, les citoyens jugent les responsables, la post-démocratie permet … aux responsables de juger les citoyens.’ …

Le populisme que nous constatatons aujourd’hui est la seule réaction, bien que souvent imparfaite, du peuple souverain contre la croissance d’une telle post-démocratie. Plutôt que de se hâter de l’injurier ou de l’ignorer, il nous faut prendre au sérieux ce qui en est la base: les frictions sur la diplocratie et le fossé entre les cultures ne sont rien d’autre que la rancune au sujet de l’égalité promise qui ne s’est pas produite. … le populisme est toujours porteur d’une promesse: la volonté des couches peu éduquées d’une participation durable à l’établissement de la démocratie. …

Quant à la nouvelle ligne de faille sociale entre les plus et les moins éduqués, elle vient de naître et nous sommes à peine conscients de l’envergure du problème. … Les individus les plus éduqués sont peu imprégnés de la gravité de la diplocratie et du fossé culturel qui les sépare des moins éduqués d’entre nous.”

aus: David Van Reybrouck: Le populisme en tant que démocratie. In: Ah! 12, Mai 2011, S.67-74. auch auf der Webseite des Autors

08/13

20/08/2013 (19:30) Schlagworte: FR,Lesebuch ::

Libérté et Libération

“Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprimé, c’est a loi qui affranchit.”

Père Lacordaire (1848), zitiert bei: Etienne Vermeersch: Rationailité, éthique et flamingantisme de gauche. In: Ah! 12, Mai 2011, S.38.

08/13

20/08/2013 (18:51) Schlagworte: FR,Lesebuch ::

Gauche

(DE)

“L’engagement politique de ceux, qui ne s’étaient pas installés dans un fauteuil doré de la gauche, mais qui voulaient sauver le monde, migrait des drapeaux rouges vers le mouvement vert. … Derrière l’assurance avec laquelle les représentants de l’orthodoxie brandissent les hérétiques se cache entre autres une peur de déracinement, qui est beaucoup plus grande de leur coté que du coté des dénoncés qui, eux, ont jetés d’autres racines ou qui ont accepté le fait qu’un humain pensant doit accepter la solitude.

Prenons le set d’idées qui, jadis, construisaient le marxisme et en regardons quelques éléments, s’ils font toujours partie de l’orthodoxie protégé ou non:

  • On a laissé tombé comme une patate chaude la revendication de la socialisation des moyens de production, sans laquelle rien de bon devait être possible. …
  • Même si on ne croit plus à la succession inévitable des modes de production, on garde quand même la conception d’une dynamique inhérente des développements …
  • Point de vue du matérialisme dialectique on ne croyait pas à la faculté des idées de pouvoir guider la société. Grâce à la théorie des systèmes, on peut continuer de mépriser tout ce qu’on regardait jadis comme superstructure idéologique de la société bourgeoise.
  • Partialité … Les hommes devaient … exiger la fin de la discrimination du prolétariat. Il n’était point question de stabiliser le système globale, mais il importait, au contraire, de forcer des intérêts particulières. … Aujourd’hui on ne s’engage toujours pas, dans un sens des responsabilités citoyennes, pour protéger la polis, non, on choisit son camp. Mais ce ne sont plus les masses qu’on défend, ceux-là, on les a exclu de sa clientèle. Non, on est aller se chercher des minorités discriminés, pour lesquelles on lutte … femmesétrangers
  • La fidélité aux masses … L’élément éthique du marxisme s’avère trop faible, pour que la sympathie pour les sous-privilèges pourrait subsister le moment qu’eux, ils choisissent des nouveaux drapeaux.
  • Refus du droit … on aspirait un ordre nouveau qui était juste sans garantir des droits subjectifs, antagonistes aux individus. … C’était anti-libéral et contre l’état de droit. Cette approche subsiste dans le communautarisme (et dans le féminisme) …
  • Le meilleur élément du marxisme était l’éthique. Mais il restait caché derrière l’élément philosophique. La philosophie matérialiste ne tolérait pas l’éthique. Le bien n’était pas vu comme une idée à mettre en pratique par les humains, mais prétendu d’être le résultat finale d’un processus initié par la condition matérialiste. … C’était cette question qui engendrait la scission du révisionnisme dans le SPD naissante. …
  • Quelqu’un qui s’abstient de certaines méchancetés, parce qu’il s’identifie ‘de gauche’, semble exprimer par ça une idée diffuse du ‘être de gauche’, mais examiné de plus près, c’est assez spécifique.
  • Même si le marxisme ne postulait jamais le refus de la violence, il y avait [en Allemagne] quand même beaucoup des gauchistes qui voyaient le pacifisme comme lié à leur identité de gauchiste. La dernière grande fête de cette approche se montrait dans les protestations contre la guerre du Golfe, qui provoquait une réaction dure et surprenante dans les propres rangs. …

On voit: Il ne reste de l’identité gauchiste qu’un certain anti-idéalisme, une certaine partialité, mais transférée des masses aux minorités, un peu de méfiance contre l’État de droit libéral et quelques restes non-reliés d’humanisme éthique. Ces éléments hétéroclites sont trop contradictoires entr’eux pour se prêter à la formation d’une orthodoxie; le seul lien qui persiste encore entre certains gauchistes, est purement sociologique et une fonction de la clique qu’ils forment.”

aus: Sibylle Tönnies: Die Gemeinschaft der Heiligen. In: Kursbuch 116 “Verräter” Juni 1994, S.19-24; ma propre traduction imparfaite…

Abb.: Ruth_Lol, Instagramm, im Internet.

08/93

16/11/2012 (11:28) Schlagworte: FR,Lesebuch ::

Information

“Les geeks d’aujourd’hui sont l’équivalent des humanistes à la Renaissance … Ces derniers furent les premiers à s’être préparés mentalement à la révolution de l’imprimerie. Les geeks sont ceux qui sont les plus disposés à vivre de l’intérieur cette révolution de l’accès à l’information. … Avec l’humanisme, il fallait devenir l’homme le plus complet possible pour exceller dans un monde de plus en plus compliqué. Aujourd’hui, l’injonction, c’est de rester un adolescent. …”

Aurélien Bellanger, La théorie de l’information. Roman, cité dans Le Soir, 29.9.12, p.34.

Abb.: Pavel Filonov: Man in the world, 1925, im Internet.

10/12

05/10/2012 (20:58) Schlagworte: FR,Lesebuch ::

Classe ouvrière

“… la classe ouvrière … n’est pas … la classe universelle que Marx préconisait, dont la mission historique aurait consisté à se supprimer elle-même en tant que classe lorsqu’elle serait parvenue à dépasser la société capitaliste. Son horizon historique ne va pas au-delà de la société mercantile-capitaliste. Ainsi, dans le cadre de l’évolution de cette société, la classe ouvrière se transforme, en s’éloignant de plus en plus de la figure idéale que Marx préconisait. …

Le problème est que les masses se sont déprolétarisées tout au long du processus d’expansion mondiale du marché ; que ses aspirations idéales ont changé ; qu’ont échoué les tentatives de donner à la classe ouvrière, du dehors – comme avait tenté de le faire le léninisme -, une conscience de classe qui ne soit pas consubstantielle aux travailleurs.”

aus: Jorge Semprún: Bilbao et Marx, discours prononcé à l’Académie des Arts de Berlin, 1997, In: ders.: Une tombe au creux des nuages. Essais sur l’Europe d’hier et d’aujourd’hui. Paris: Champs 2010, S.210-212.

04/12

18/04/2012 (21:59) Schlagworte: FR,Lesebuch ::

Monopoly

“… ‘Le jeu le plus vendu au monde’, proclame la firme qui le distribue. … La chose est surprenante. … Le modèle du Monopoly est un capitalisme foncier, paraissant ignorer entièrement le monde de l’entreprise et de la finance. On ne rend pas un bon service aux capitalistes en herbe en leur apprenant à investir leur argent en maisons, en terrains et en hôtels. Ce serait comme si l’industrie du jouet continuait à n’offrir, encore et toujours, que des soldats de la Grande Guerre, des cow-boys et des Indiens, ou des maisons de poupée du XIXe siècle. À la différence des enfants qui croient jouer aux petits hommes d’affaires avec un jeu inadéquat tel que le Monopoly, leurs petits camarades qui veulent jouer à la guerre ou à la maman disposent de missiles et de porte-avions, ainsi que des maisonnettes pourvues de toutes les fonctionnalités modernes.

Pour donner une idée de l’influence contre-éducative exercée par ce jeu, il suffit de citer la règle stipulant que le joueur qui incarne le banquier ‘doit maintenir l’argent de la Banque entièrement distinct de ses fonds personnels, les opérations de banque étant uniquement mécaniques et extérieurs’ au mouvement du jeu. Considérer la banque comme une simple boite à jetons, ignorer que la banque est une entreprise à but lucratif, un protagoniste du jeu économique, c’est un peu excessif. Et c’est très dangereux, car la conception des dettes et des créances qu’inculpe le Monopoly est entièrement imaginaire : les créances sont toujours garanties et les dettes toujours intégralement payées (lorsque le débiteur n’est pas en mesure de faire face à ses engagements, il fait automatiquement faillite, et c’est la banque qui pourvoit au remboursement des créanciers!) …”

aus: Bellocchio, Piergiorgio: Le capitalisme expliqué aux adolescents. In: ders.: Nous sommes des zéros satisfaits. Parais: Encyclopédie des nuisances 2011.

07/11

24/07/2011 (0:41) Schlagworte: FR,Lesebuch ::

casques

Il y a donc des cyclistes casqués qui sont si convaincus des bienfaits de leur casque qu’il veulent obliger des autres d’aussi porter un casque et obliger des autres de perdre tout benefice d’une assurance quand ils ne portent pas de casque.

Je deteste le casque (c.f. les archives de Placeovelo) et j’en ai marre des gens qui veulent emmerder les co-cyclistes. Mais bon, si vous insistez au jeu

Moi, j’ai une autre méthode très éfficace de sécurité: Je suis un cycliste lent. Le plus vite qu’on roule le plus grave sont les accidents. Je vais donc exiger qu’on installe une limite de vitesse de 20km/h à tout cycliste. Chaque cycliste qui depasse les 20km/h va devoir payer une amende et perdre tout droit á des remboursements d’assurance.

Comme les cyclistes casqués inventent des règles qui n’inopportunent que des autres, les cyclistes lents ont le droit de faire de même pour emmerder les cyclistes rapides.

En plus, il est bien évident que les cyclistes sur vélos dites sportives, genre VTT ou vélo de course, roulent plus vite et plus dangereusement. Comme utilisateur d’un vélo normal j’exige donc qu’on interdise les VTT et les vélos de course en ville. Encore une règle qui ne va inoppurtuner que des autres, c’était ca le but du jeu, n’est-ce pas?

écrit comme réaction sur le débat annuel de placeovelo du pour et contre les casques de vélo…

Abb.: Montpellier, 2025.

03/11

12/03/2011 (1:06) Schlagworte: FR,Notizbuch ::

Racisme anti-blanc

[réaction écrite pour parlemento.com]

Je suis d’accord avec Elisabeth que l’interview originale, que j’ai lu entretemps, est plus nuancé que l’extrait que Mehmet en a publié ici. Mais M. Bouhlal semble d’avoir dit ce que Mehmet cite ici. Je n’ai pas vu de droit de réponse dans Brussel Deze Week.

Citer des études qui disent la même chose n’en enlève pas le caractère raciste.

Le pire, ce n’est pas le caractère raciste de l’analyse mais le pire c’est qu’elle est fausse. Comment on veut lutter efficacement pour l’émancipation si l’analyse de départ est fausse déjà?

Parler des “blancs” et en exclure les Marocains, Turcs, Albanais, Bulgares qui sont aussi peu rouge, noir ou jaune que les Belges est plutôt drôle…

Mais plus important est ceci: Dire que les strates supérieures sont occupées “des autochtones” est autre chose que d’affirmer que “les autochtones” sont au sommet de la pyramide. Racontez-ça une fois aux sans-abris autochtones! C’est ce “les” qui fâche (et qui est raciste parce qu’il prétend un argument de race là où il en a pas question). Vous vous trompez de cible et vos adversaires vont en être contents.

Oui, la société belge est “stratifié” – mais quoi de neuf? Quelle société ne l’est pas? Vous avez raison que le but devrait être une société des égaux, mais elle n’a pas encore vu la terre. Il y a sûrement des sociétés plus ouvertes à l’ascension sociale que d’autres. Il y a aussi des différences de secteur d’une société à l’autre. En Angleterre il y a sûrement plus d’ouverture pour les universitaires arabes qu’en France. En Belgique il y a plus de place pour les politiciens d’origine étrangère qu’en Turquie.

Étudiez les grandes émancipations de l’histoire! L’émancipation des bourgeois, des juifs, des ouvriers, des femmes, des provinciaux: Comment ils ont fait? Où ils ont réussi? Où ils n’ont pas réussi?

Les bourgeois, les juifs et les femmes se sont rendu économiquement incontournables, les ouvriers et les provinciaux se sont organisés en contre-pouvoir. Ils n’ont pas mendié pour des cadeaux. Ce n’est pas en lamentant ni en baignant dans une image de victime qu’on avance, c’est en bougeant soi-même.

Les chances d’un fils d’ouvrier “belge” d’arriver “au sommet” ne sont toujours guère meilleure en Belgique que pour un fils d’ouvrier “allochtone”. Les États-Unis te donnent plus de chance d’ascension.

La Belgique est une société des cliques. Les cathos, les libéraux, les socialistes, les barons locaux, l’haute-bourgeoisie… Pour monter il faut s’intégrer dans une clique ou former la sienne. Et à l’intérieur d’une clique, il faut organiser ses troupes. Combien de libéraux gantois ont profité du premier ministre Verhofstadt?

En Allemagne, ces dernières années, c’était la rage des homosexuels. Ils se sont organisés dans les années 80 à l’intérieur des partis politiques et dans les années 2000 ils sont pris un poste de ministre-président après l’autre.

Qu’est ce que Emir Kir est en train de préparer? La société égalitaire ou la montée massive d’une clique turque de St.Josse?

Pour revenir à l’argument: Oui, les allochtones les plus dociles montent le plus facilement dans les cliques, mais c’est la même chose pour les autochtones dociles.

Donc: Il faut s’intégrer dans une clique, organiser un contre-pouvoir ou se rendre économiquement incontournable.

En ce qui concerne le contre-pouvoir: Pourquoi autant de monde s’engage pour la Palestine, étant donné qu’il n’est pas vraiment efficace de le faire ici? La même énergie mis dans un mouvement des quartiers populaires pour des meilleures écoles aurait plus d’effet.

En États-Unis ce sont les arabes qui après les asiatiques ont les meilleurs résultats scolaires (bien avant des “white protestant males”, les noirs et les hispaniques). Faites en sorte que ça soit ici aussi comme ça, et vous allez voir.

Bonne journée encore.

Bref historique de la discussion:

Mehmet Koksal cite M.Bouhlal (15.Oct.2010):

“Dans un portrait publié ce jeudi (14/10/2010) par l’hebdomadaire néerlandophone bruxellois Brussel Deze Week, Radouane Bouhlal (Président du MRAX asbl – Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie) s’en prend violemment à la Belgique et aux “Belges blancs”. Estimant que ”ce pays [la Belgique] fonctionne structurellement de manière raciste. … notre société belge est en soi une société de castes avec à sa tête les Belges blancs. Un individu d’une caste inférieure n’y est toléré que s’il reste bravement à son niveau. Mais malheur à toi si tu veux être traité sur un pied d’égalité. Les décideurs n’ont que de bons mots en bouche en parlant de vivre en paix avec les communautés mais on vit en réalité dans une société basée sur une hiérarchie dépendant de l’origine des gens et pas dans une société basée sur l’égalité des citoyens“, explique Radouane Bouhlal. …”

Elisabeth Cohen, dans un droit de réponse (22.Oct.2010; sous le même lien):

“… Dans cette interview (à laquelle nous renvoyons les lecteurs pour ne pas se laisser piéger par les « morceaux choisis » par M. Koksal), R. Bouhlal défend l’idée suivant laquelle en Belgique aussi, il existe dans les faits – et pour reprendre les mots de Christine Delphy – un « système de castes raciales »3, c’est-à-dire une société organisée de manière stratifiée, élevant certains – quasi-exclusivement des « blancs »4 – au rang de citoyens belges légitimes et authentiques, et reléguant les autres – les personnes issues des minorités – au statut peu enviable de « citoyens de seconde zone » exposés aux discriminations, de manière quasi-systématique, de génération en génération. …”

26/10/2010 (10:10) Schlagworte: FR,Notizbuch ::
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